Quand on pense au fait de jouer, on imagine surtout des enfants en train de jouer. On imagine plus rarement des adultes en train de le faire par exemple. Les adultes ont même tendance à considérer le jeu comme un plaisir coupable, comme une distraction du "vrai travail" ou une fuite de ses responsabilités. Ce qui fait que très peu s'autorisent vraiment à jouer.
Tout ça s'est fait très progressivement.
Quand on était enfant, on était au contraire encouragé à jouer et à développer notre imaginaire au travers des jeux.
Et puis arrivé à l'adolescence, on nous demandait d'être plus sérieux, plus mature pour nous apprendre à nous responsabiliser mais surtout pour nous préparer à l'âge adulte. On cherchait d'avantage à nous faire développer notre cerveau gauche qui est la partie logique, que notre cerveau droit, qui est la partie créative. Et ça nous laissait de moins en moins de temps pour nous amuser, et rêver.
Et alors une fois adulte, on croule tellement sous les responsabilités que les occasions de jouer deviennent rares, voire même totalement inexistantes pour certains. et les quelques fois où on se l'autorise on culpabilise de le faire. Beaucoup même perçoivent le jeu comme étant une perte de temps.
Stuart Brown, qui est un des pionniers dans la recherche sur le jeu, explique pourtant que c'est loin d'être une activité triviale et inutile. Selon lui ce serait en réalité un besoin vital au même titre que pourrait l'être le sommeil ou l'alimentation, et ce quel que soit notre âge.
LE JEU CHEZ LES ANIMAUX
Et ce besoin on le retrouve également dans le royaume animal. Brown décrit d'ailleurs dans son livre "Play", comment un ours polaire qui était affamé depuis quelques temps a quand même accepté de jouer avec un chien de traîneau sans le blesser et sans montrer aucun signe de violence. Les deux animaux se sont roulés dans la neige. A un moment donné l'ours polaire a même enlacé le chien avec ses énormes pattes.
Mais ce qui est encore plus curieux c'est que cette danse entre les deux animaux a recommencé le lendemain pour une nouvelle session de jeu, mais également les jours suivants, et ce pendant une semaine. Jusqu'à ce que l'ours retourne à la chasse aux phoques. Au bout d'un moment faut pas trop déconner non plus.
L'auteur s'est alors demandé ce qui faisait que le jeu était plus fort que l'instinct de survie, et ce qui faisait que deux espèces d'animaux interagissent ensemble de cette manière alors qu'en temps normal ça aurait pu très mal finir. Et c'est là que Stuart a commencé à en tirer la conclusion que le jeu est une force puissante de la nature qu'on retrouve bien évidemment chez nous les humains.
ABSENCE DE JEU = DÉPRESSION
L'auteur explique aussi que notre capacité à jouer pendant notre enfance mais surtout en tant qu'adulte se révèle être un facteur significatif pour déterminer notre succès et notre bien-être. Et il va même plus loin en expliquant que l'inverse du jeu n'est pas le travail mais la dépression.
C'est également quelque chose que je peux constater dans mon cabinet. Les personnes qui se sentent vraiment mal, ne jouent quasiment plus du tout dans leur vie. Elles ont quasiment aucunes activités créatives et elles ne savent plus du tout prendre plaisir à s'amuser. Tout est devenu très sérieux, très routinier.
Brown a étudié des profils de personnalité différentes et il s'est aperçu qu'un des points communs entre des tueurs c'est précisément l'absence de jeu pendant l'enfance. Il a notamment été chargé d'enquêter sur le cas de Charles Whitman qui est connu pour avoir fait un massacre à l'université de Texas le 01 août 1966. Le tueur s'était rendu à la tour d'observation avec un fusil d'où il a tué 16 personnes et en a blessé 32 autres.
Les données que Brown a accumulé au fil du temps l'ont amené à conclure que le jeu libre et imaginatif est essentiel pour devenir socialement compétent.
CONTINUEZ-VOUS DE JOUER DANS VOTRE VIE ?
Ce n'est pas parce qu'on est adulte qu'on devrait arrêter de s'amuser. Bien au contraire. On sait déjà depuis quelques temps que le jeu favorise les apprentissages et qu'il a un rôle essentiel dans notre développement.
Et si on arrêtait d'être trop sérieux, et qu'on prenait plus le temps de s'amuser juste parce que c'est fun. Imaginez si vous vous amusiez un peu plus dans votre travail? Vous ne pensez pas que ce serait plus agréable? D'ailleurs je ne suis pas sûre qu'on continuerait de parler encore de travail.
Comme Confucius le dit "choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie".
Alors je vous invite à vous demander si dans votre vie actuelle vous ressentez toujours la joie que vous ressentiez quand vous étiez en train de jouer lorsque vous étiez plus jeune? Est ce que vous avez encore aujourd'hui des activités que vous prenez vraiment plaisir à faire? Une passion, une activité sportive ou créative? Si vous répondez négativement à ces questions, demandez-vous alors pourquoi vous avez arrêté? Qu'est ce qui vous empêche aujourd'hui de vous amuser?
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